9.18.2008

Mélusine, le bateau de Philippe

Jeudi 19 Novembre

Test autres clapets sur pompe alimentaire

La pompe est maintenant équipée des clapets que l’on connait.

Ils sont montés de la même façon que les clapets précédents.

L’aspiration se remplit par gravité.

Pour un essai à vide le refoulement vers la chaudière n’est pas raccordé,

Pendant la machine en marche, rien ne se passe tant que le robinet du réservoir d’eau n’est pas ouvert.

Normal !

À l’ouverture du robinet, le fonctionnement est immédiat et on constate un écoulement rythmé avec le régime de la machine.
La pression est telle qu’on ne parvient pas à boucher le tuyau avec le doigt.


 


En revanche, après raccordement au clapet antiretour d’entrée du corps de chauffe aucun remplissage ne fonctionne, quel que soit le régime de la machine. Le niveau d’eau du réservoir ne descend pas et celui de la chaudière ne monte pas.

Mercredi 26 Aout

Montage chaudière et machine sur banc pour essais en extérieur.

 

Pour les essais de fonctionnement, il est indispensable d’allumer la chaudière à l’extérieur de l’atelier.

Chaudière et machine ont été montées sur un châssis que je fais rouler sur des rampes. Ceci me permet de remettre l’ensemble à l’abri à la fin de chaque essai. Le réservoir de pétrole est placé à hauteur puis raccordé au bruleur par l’arrière de la chaudière.

Une réserve d’air comprimé envoie 2 bars de pression dans le réservoir. Bien sûr,cette bombonne ne sera pas embarquée à bord de Mélusine, mais plutôt une pompe à main beaucoup plus discrète.

Le carburant circule au travers d’un filtre et d’une vanne d’arrêt puis un détendeur réduit la pression à 1 bar nécessaire au bruleur.

Une vanne à l’entrée du bruleur permet de régler la hauteur des flammes à la sortie des gicleurs.

Aujourd’hui, l’essai a pour but de faire tourner la pompe alimentaire et tester les clapets antiretour fournis par l’ami Guillaume qui les utilise pour des besoins professionnels.

Le tuyau d’entrée pompe est raccordé à un bidon placé provisoirement à proximité.

Le tuyau de sortie pompe est raccordé à l’entrée du corps de chauffe la plus proche via une vanne anti retour.

Après mise en marche de la machine, il s’est avéré que la pompe ne s’est jamais amorcée, même à tous les régimes de rotation. 

Pourtant, la réserve d’eau est suffisamment en hauteur et le tuyau d’alimentation transparent est bien plein.

Après discussion avec Guillaume, il serait nécessaire de forcer l’amorçage avec une pompe manuelle, mais ce serait une grosse contrainte à bord du bateau.

L’ami J-Jacques propose d’essayer ces autres clapets déjà bien connus sur certaines pompes manuelles.


Lundi 18 mai

Isolation intérieure de la chaudière (suite et fin)

Sur les façades avant et arrière de la chaudière, la nappe céramique est placée entre la tôle extérieure et la tôle perforée puis le carton céramique est collé contre la tôle perforée.
Les flancs sont garnis de nappe céramique, mais contrairement aux façades il n’y a pas de carton céramique par manque de place entre la tôle perforée et les serpentins. 
En revanche, une deuxième nappe céramique couvrira les tôles sous la tôle extérieure de carrosserie.
Certaines parties du toit (là où le corps de chauffe n'interfère pas) sont doublées par le même carton céramique.

Les déflecteurs de serpentins et le toit sont en place pour un premier essai de chauffe et une montée en pression.

Mercredi 6 mai


Suite des équipements de la chaudière
L’isolation thermique intérieure de la chaudière est en cours.
Une nappe de céramique de 25mm d’épaisseur est placée entre la tôle extérieure et une 
tôle perforée puis un carton de céramique de 25mm d’épaisseur est collé contre la tôle perforée.
Les mêmes isolants seront appliqués sur les tôles latérales et sous la tôle supérieure.
Bien entendu, des dégagements sont réalisés pour le passage des conduits vapeur. 
Ils traverseront également les isolants.
Le sifflet ne peut pas se visser sur son support. 
Il interfère avec la soupape, car monté trop prêt.
Par conséquent, la liaison se fait par bride et joint plat.
L’emplacement du manomètre a été choisi pour être bien visible, mais il est un peu proche de la porte de foyer.
Je l’ai donc raccordé avec un collet battu de fabrication maison pour faire passer le conduit de pression le plus haut possible.
Ce montage a été finalement modifié, car après les recommandations de Thierry, le manomètre ne pouvant pas être raccordé sans une vanne de sécurité.
 Samedi 25 avril


Test d’épreuve du nouveau corps de chauffe
La construction du nouveau corps de chauffe est terminée.
Sa tenue à la pression a été validée aujourd’hui sous 12 bars pendant 2 heures.
L’ensemble est assemblé par soudure électrique sous argon pour les tubes acier et par brasure 40 % d’argent pour les serpentins en cuivre.
L’étanchéité des assemblages mécaniques est vérifiée aussi comme par exemple les conduits de niveau d’eau en inox.
Le dôme vapeur est monté avec 8 goujons et un joint plat.
Le drum principal et les drums inférieurs sont fermés à une extrémité par une trappe de visite, toujours avec goujons et joints plats.
Les autres extrémités sont fermées par des fonds soudés.
Une petite fuite est apparue au niveau d’un bouchon là où sera vissé un clapet anti retour. Il faudra améliorer l’étanchéité dans les filetages.


Mercredi 22 avril


Montage du manomètre

L’usinage de l’embase du manomètre a été réalisé à partir d’un brut de fonderie en laiton. Aucun master n’a été nécessaire.
J’ai directement taillé l’empreinte à la spatule dans le moule en sable.   
Tout cela a généré beaucoup de copeaux de laiton, mais a permis de faire du sur mesure. 
La pièce est évidée côté intérieur pour obtenir 2 mm d’épaisseur.
La fixation est réalisée par 3 vis tête fraisée réparties à 120°.
La prise de pression se fait sur le dôme vapeur avec un tuyau d’inox. 
Il reste à traverser la façade pour le relier au manomètre.
En formant le tuyau, j’ai enroulé une spire un peu par habitude, mais je ne connais toujours pas son utilité. Quelqu’un pourrait-il m’en dire plus et est-elle bien réalisée ?


Mardi 21 avril


Montage du circuit alimentation en vapeur de la machine

Un conduit rigide en inox part du dôme vapeur et traverse la façade du casing. 
La sortie est filetée pour recevoir une pièce à plusieurs fonctions.
Cette pièce est fabriquée dans un brut de fonderie coulé en laiton et façonnée par usinages.
Le filetage intérieur vertical permettra le montage du thermomètre d’indication de température de la vapeur. 
La cavité inférieure est destinée à la sonde de température.
L’autre filetage horizontal permet le montage de la vanne de fermeture vapeur. 
Elle est décalée vers la gauche pour donner de la visibilité au futur thermomètre.

Il reste à raccorder le conduit d’alimentation entre la vanne de sortie vapeur et la vanne registre.

 Jeudi 16 avril


Montage de la vanne registre

L'idée de la vanne à bille proposée par l'ami J-Jacques (toujours le même) est appliquée à ce jour sur plusieurs navires et a fait ses preuves.
Je ne vais donc pas faire fi d'une solution qui fonctionne.
En démontant cette vanne, on constate que la partie fonctionnelle est serrée entre deux flasques qui peuvent très bien être remplacés par un autre montage.
Donc pour la machine de Mélusine, j'applique mon idée de fabriquer un collecteur d'entrée vapeur.
En effet, il est nécessaire d'éloigner la vanne registre pour contourner la coulisse de Stéphenson et laisser l'accès aux vannes de purge.
3 pièces sont usinées dans du laiton massif et assurent les fonctions de bride d'entrée vapeur et de boitier maintien vanne registre. 
Elles sont assemblées à la brasure d'argent et la vanne est serrée entre les deux pièces par 4 vis comme à l'origine.
Après montage sur la machine on peut constater qu'une inclinaison a été définie pour la montée de la canalisation vers la sortie vapeur de la chaudière. 

Les vannes de purges restent accessibles et la coulisse de changement de marche ne gênera pas le passage d'arrivée vapeur.

Dimanche 5 avril

Après l’alésage du cylindre le piston est ajusté avec 3/100ème de jeu. 
2 joints en Viton assurent l’étanchéité.
Fortement conseillé par J-Jacques (toujours lui), elle sera équipée de clapets standards directement vissés sur le corps de pompe.
Une bielle est usinée dans la masse puis équipée d’un roulement à rouleaux et une bague en bronze.
Pour finir, une chape fait la liaison entre la bielle et la tige de piston.
L’ensemble est monté et fonctionne sans point dur. 

Reste à tester la fonction pompage. 

Samedi 4 avril


Fabrication de la pompe alimentaire attelée

Pour la petite histoire, je me souviens qu’en navigation à bord de Mélusine, l’ami Bruno disait : je ne comprends pas pourquoi la pompe, un coup elle marche et un coup elle ne marche plus !
Après démontage j’ai constaté que les clapets n’étaient pas étanches. 
Des billes ferment le passage de l’eau sur des sièges coniques déformés donc fuyards.
Afin d’être au plus près de la chaudière j’ai choisi de placer la pompe à l’arrière de la machine et de l’entrainer par une bielle et un axe manivelle monté à l’extrémité du volant.
Elle sera fixée sur le bâti machine par l’intermédiaire d’une grosse équerre moulée en alu. 
Pour cela nous faisons appel à la fonderie la plus proche qui réalise un modèle en bois et une empreinte dans un moule en sable.
Bien sûr la pièce est de dimension supérieure à la pièce finie pour être usinée par fraisage.
Même procédé pour le corps de pompe, 2 pièces ont été moulées en bronze mécanique. 
Mon intention était de monter 2 pompes en fonctionnement coude à coude, mais cette idée m’a été déconseillée par le grand ami J-Jacques, car trop de volume d’eau sera fourni et trop de puissance demandée à la machine.
L’axe manivelle est monté comme prévu en extrémité de vilebrequin et les premiers fraisages sont réalisés sur l'équerre pour la placer en référence.
Le plus délicat est l’usinage du corps de pompe. Il est fixé sur un bloc bien dégauchi pour les opérations de filetages de clapets et surtout l’alésage du cylindre qui recevra le piston.


Mardi 31 mars


Montage dôme vapeur et soupape
Le dôme vapeur est démontable du corps de chauffe. Il est conçu pour recevoir tous les diamètres de conduits en fonction des besoins en vapeur.
Sa hauteur lui permet de passer sous la première tôle du casing.

Aucun conduit pour alimenter la soupape de sécurité. 

Elle est directement vissée au sommet du dôme, seule une rehausse, usinée en laiton, permet de traverser les deux tôles du casing et l'isolant réfractaire.

Lundi 30 mars

Fabrication et montage du circuit de niveau d’eau
La chaudière d’origine (avec corps de chauffe en cuivre) n’avait pas de porte de foyer.
Le niveau d’eau était donc placé au milieu de la façade.
J’ai jugé plus utile d’ajouter une porte à cette nouvelle chaudière pour d’avantage de visibilité sur le bruleur, mais ceci nécessite de déporter le niveau d’eau.
Pour cela, deux conduits en inox assurent la liaison entre le corps de chauffe et le tube de niveau d'eau

Installation du bruleur
 Positionnement du bruleur et vérification qu’il se loge bien sous le corps de chauffe.
2 ouvertures sont pratiquées à l’avant du casing pour la sortie de la vanne de débit carburant et à l’arrière  pour l’alimentation du pétrole.
L’ouverture arrière est suffisamment large pour sortir le bruleur sans démonter le casing.

2 trappes obstruent les ouvertures avant et arrière pour laisser uniquement les passages de la vanne et de l’alimentation carburant.

Dimanche 29 mars
Revenons maintenant au corps de chauffe.

Les parties acier du nouveau corps de chauffe ont été soudées sous argon par Laurent
(le professionnel qui avait soudé la série des 4 premières chaudières ).
Ce nouveau corps de chauffe a permis d’intégrer,  dès sa conception, les options qui manquaient sur l’ancien corps de chauffe, tel que : 
-Dôme vapeur orientable et démontable avec des passages vapeur filetés à des diamètres   suffisamment larges.
-Trappes de visite aux extrémités des drums.
-4 pieds d’appui sur la semelle du foyer.
-Embouts de remplissage et vidange soudés aux extrémités des drums inférieurs.
 -2 conduits pour éloigner le niveau d’eau de l’ouverture de la porte de foyer.
-6 supports de maintien des déflecteurs de serpentins.

Comme déjà évoqué le 03 novembre 2019, un déflecteur a été fabriqué précédemment pour les serpentins du corps de chauffe en cuivre. Ce dernier n’étant plus utilisable en l’état, le déflecteur est coupé en 2 parties pour couvrir le sommet des serpentins à droite et à gauche du drum principal.

Jeudi 12 mars

Essais du circuit carburant et bruleur

Depuis la soudure du réservoir par Denis, il est nécessaire de tester le fonctionnement  du circuit carburant et son étanchéité.
Pour cela, le réservoir est rempli au 3/4 de pétrole et une bonbonne d'air comprimé le 
met sous pression.
La réserve est à 3 bars de pression et elle alimente le réservoir à 2 bars via un 
régulateur d'air comprimé.
A la sortie du réservoir, le pétrole traverse un filtre avec vanne d'arrêt pour ensuite être réduit à la pression de 1 bar par un régulateur de gasoil.
Une canalisation achemine le carburant au bruleur où il est chauffé et pulvérisé par3 gicleurs.
Une vanne pointeau permet de régler le débit et la puissance des flammes.
Lundi 2 mars


Fabrication des serpentins

Le tube de cuivre diamètre 10x12 est coupé en longueurs de 3,60 m, rempli de sable, bien tassé et fermé aux extrémités.
Les 12 serpentins ont été roulés sur un cylindre entrainé par une petite mécanique. 
Afin de procéder seul à cette opération, l’ami Jean-Marie m’a installé une alimentation électrique avec un contact au pied ce qui m’a laissé les mains libres pour guider le tube et la corde.
Le même montage a été bien pratique pour vider le sable !
Le kit du corps de chauffe est maintenant complet et déjà en cours de soudure.
Mardi 5 février


Remplacement du corps de chauffe

Le dôme vapeur du corps de chauffe ne peut convenir aux besoins de Mélusine.
J’ai donc choisi de le déplacer pour faciliter le raccordement des conduits de vapeur à l’intérieur de la chaudière.
La modification nécessite de fermer les trous de passage vapeur de l’ancien dôme par une plaque de cuivre et d’usiner dans la masse un nouveau dôme en laiton placé loin de la
cheminée. 
Le tout est soudé à la brasure 40% d’argent.
Après test d’épreuve, les soudures sont de bonne qualité, mais des fuites surviennent de façon anormale au niveau d’autres soudures qui étaient étanches lors de tests antérieurs.
La réparation peut être possible en renforçant les soudures fuyardes, mais je perds maintenant
confiance quant à une tenue fiable et définitive !
Je m’oriente donc vers la construction d’un  nouveau corps de chauffe tout en acier et pour cela, les matières premières sont déjà réunies.
 Mardi 2 décembre

Fabrication et montage du réservoir à pétrole

La nouvelle chaudière de Mélusine fonctionne au pétrole. 

L’ami Denis a donc été sollicité pour la soudure d’un réservoir tout inox qui sera pressurisé à 2 bars pour alimenter le bruleur en carburant sous 1 bar de pression via un détendeur. 

Pour cette occasion je n’ai pas dessiné de plan, car pour le soudeur et pour moi il était plus simple de fournir une maquette en carton à l’échelle 1:1.


Dans la même opération, des embouts ont été soudés sur la façade pour recevoir l’arrivée d’air comprimé, les tuyaux de niveau carburant, l’alimentation en pétrole du bruleur et la goulotte de remplissage qui relie le réservoir au bouchon sur le pont avant du bateau.

En place dans le compartiment avant du bateau. Il reste à raccorder l’air comprimé et les tuyaux de carburant.
Mardi 19 novembre


Embouts sur les drums inférieurs du corps de chauffe
  
Les extrémités des drums inférieurs de cette chaudière sont filetés 3/8 gaz pour recevoir des raccords de plomberie. Les fonds des drums sont en cuivre de 4 mm d’épaisseur.

Les raccords 3/8 standards on une section 12 x 17 trop fragile à mon goût si une vanne ou un clapet anti retour sont vissés dessus.

Car, en sortie de casing, ils sont à la merci des passagers qui risquent de les heurter d’un coup de pied ou autres !
J’ai donc préféré visser et souder des embouts donc plus gros et plus solides. 

Cette solution annule le risque de fuite à l’intérieure du casing et l’extrémité des embouts qui est à l’extérieure du casing est en 15 x 21.
Un bon congé à la brasure d’argent est plus rassurant !
Petit détail que je n’avais pas vérifié : Les 4 embouts ne dépassent pas du casing de la même longueur ! 
Normal, le défaut vient du corps de chauffe et des drums qui sont décalés à l’intérieur du casing.
Rien de grave, car les embouts dépassent tous suffisamment du casing pour pouvoir visser les vannes, clapets et bouchons.


Dimanche 3 novembre


Fabrication et montage du déflecteur de serpentins

Par principe, sur une chaudière Blackstaff, il est utile de coiffer le haut des serpentins par un déflecteur dans le but de ralentir les gaz chauffants.
Le corps de chauffe de la future chaudière de Mélusine est en cuivre.
Il est donc délicat d'y souder quoi que ce soit.
J'ai choisi de fixer les supports par bridage à chaque extrémité du drum principal.
Il faut aussi qu'ils s'intègrent dans le casing en laissant laplace à l'isolation thermique
Après découpe et ébavurage, la tôle d'inox est mise en forme par roulage.
Les différents circuits vapeur sortiront du dôme et circuleront au dessus du déflecteur.

Dimanche 22 septembre

Travaux sur la coque côté intérieur

Contrairement à l’extérieur de la coque, l’intérieur est protégé depuis l’origine de la construction, à la résine époxy, mais sans fibre de verre.
Ceci est dommage, car les bordés ont travaillé avec le temps et se sont fendus entre les membrures à plusieurs endroits.
Pour une stratification complète, il est donc nécessaire de poncer en surface l’ancienne couche d’époxy et pour cela, même sous la canicule, je préfère travailler au grand air !
L’ami Jean-Jacques m’a fait remarquer, à juste titre, que les varangues n’avaient jamais été percées.
Le problème est de pouvoir engager un foret là où uneperceuse ne passe pas. J’ai donc pu tester son idée d’utiliser un flexible de tournevis et de guider le foret avec un tube.
Le résultat est concluant.
La stratification consiste à ajuster un tissu de verre de 330 g/m2 entre les membrures et de l’imprégner de résine époxy bois.
Avant séchage complet, une deuxième couche est appliquée pour couvrir et lisser la trame du tissu.
Il reste à protéger l’époxy par un vernis anti UV.
Mardi 17 septembre

Suppression mousse dans coffre avant
Voici le volume de mousse que j'ai trouvé sous le plancher du premier compartiment avant.
L'accès a été assez aisé pour évacuer la mousse morceau par morceau et pour bien nettoyer les résidus.
Une autre ouverture découpée ensuite dans la cloison du deuxième compartiment a permis de vérifier si là aussi la mousse était bien présente.
Ce compartiment était rempli jusqu'au pont et le vider a demandé beaucoup plus de temps. Le volume foisonne comme lorsqu'on mange un artichaut !!!
Je pense que cet espace permettra de loger le réservoir à pétrole qui alimentera le bruleur 
de la chaudière.

Mardi 6 aout
Fabrication de la porte de foyer

Beaucoup de portes fabriquées sur mesure par les amateurs que nous sommes sont en  acier ou inox. 
Donc pour me démarquer j’ai choisi un modèle issu de fonderie.
Le prix de cette réalisation n’avait d’intérêt que si je fournissais les masters au maitre fondeur.
Ils ont donc été usinés en AU4G.
Ce travail a été confié à la fonderie Renouard qui réalise beaucoup de pièces à l’unité ou en petite série.

j’ai récupéré la porte, le cadre et les masters sous 2 semaines, magnifiquement réussis en fonte 
AGS donc facile à usiner par fraisage.
La poignée a été taillée dans le buis des terres d’Auvergne qui m’a été bien sympathiquement offert par l’ami Pierre.
L’ensemble est fixé sur la façade avec un joint fibre de verre tressée.


Jeudi 1er aout

Ponçage et peinture de la coque.

Discussion avec le carrossier du coin : Oui, il m'arrive de peindre des bateaux, donc on 
peut faire le tien mais il faut venir cette semaine avant la fermeture annuelle du mois d'août.

La saison étant idéale pour le ponçage en plein air, j'ai donc interrompu les travaux en cours à l'intérieur de la coque pour la retourner et la sortir sur sa remorque.

Le travail consiste à dépolir l'ancienne peinture à l'abrasif grain 400 mais certaines zones ne sont pas réalisables avec la ponceuse.
Beaucoup de retouches restent à mastiquer et à poncer mais je vais confier ça aux
professionnels.
 Le garage auto est à 500m de l'atelier et je suis au rendez-vous ce lundi 22 juillet.
 Comme au bloc opératoire, un ménage rigoureux est impératif avant et après 
chaque opérations !
Après 10 heures de reprise des défauts et application d'une peinture marine recommandée par Thierry, le résultat est indiscutablement correct
Mercredi 17 juillet
Fabrication et montage des planchers.
C’est avec le copain Pascal et son combiné rabot-dégau que nous avons débité les lattes des planchers en bois de Mélèze.

5 grumes de 7,50 m avaient été abattues et débitées en plateaux, à ma demande, sur « les Monts du Forez » par une scierie locale. 

Ceci en 2009, en prévision de mon projet de construction navale. 

Bien sûr, la quantité destinée à ce projet étant largement suffisante, j’ai prélevé dans le stock sans hésitation.

Une cinquantaine de lattes et traverses sont nécessaires pour couvrir les fonds du
bateau.

Merci et grand bravo à l’ami Jean-Jacques, qui s’est proposé de réaliser l’assemblage par vissage et collage. 
Les têtes de vis sont cachées par des tapons en acajou.
On passe ensuite au détourage et au biseautage par ponçage pour épouser au mieux la forme de la coque.


L’ensemble est bien stable, mais il manque un appui aux 2 planchers avant, je vais
ajouter une fausse varangue.


Mardi 16 juillet
Modification de la chaudière pour en améliorer l’isolation thermique.
Après conseil des sages, il m’a été recommandé de ne pas poser la chaudière au fond du bateau, mais de la rehausser pour des raisons esthétiques et pratiques.
Nous avons donc fabriqué, avec l’ami Denis, une structure tout inox à la fois solide et légère.
La chaudière n’est pas isolée en partie inférieure.
Elle va donc reposer sur un caisson en inox garni d’une nappe de céramique de 25 mm d’épaisseur.
Pour éviter d’écraser le caisson, les vis de fixation de la chaudière passent au travers de 6 blocs entretoises.
2 cornières en inox relient la chaudière au bâti.
La tôle de fond de la chaudière n’assurait pas une bonne étanchéité en cas de fuite de carburant.
Elle est remplacée par un bac en inox épais.
Le casing est élargi pour recevoir une nappe de céramique supplémentaire. 
Par conséquent, les tôles de façade et de fond sont remplacées pour supporter la tôle intérieure d’origine et la nouvelletôle extérieure.
La tôle extérieure est fixée aux façades avant et arrière par des cornières cintrées en laiton.
Le prochain travail sur la chaudière sera la plomberie et le montage de la cheminée.

Samedi 30 juin. 2019

Fabrication de quatre hublots pour habillage des portes.
La fonderie est bien utile même pour couler des pièces de déco !
Nous partons d’une forme en alu toute simple pour réaliser une empreinte dans le sable huileux et nous obtenons un brut de fonderie prêt pour l’usinage.
Le détourage et l’alésage sont réalisés sur le même mandrin, en mors extérieurs, et en mors intérieurs.
La pièce de façade et la bague de retenue du verre sont usinées dans le même brut de bronze.
L’ensemble me plait bien, mais le mélèze ne s’harmonise pas bien au reste du bateau.
 Quelle teinture pour bois choisir ?

Samedi 31 mai 2019


Fabrication des portes des compartiments avant et arrière.

Je trouvais dommage, depuis l’origine, que les portes soient de simples trappes en contre-plaqué qui ne s’articulent pas sur des charnières.
Un grand merci à l’amiJean-Jacques G qui a fabriqué les pièces des châssis et des portes dans son atelier de Lorris (Loiret).
J’en suis reparti avec un kit complet de pièces rainurées, moulurées, encochées et prêtes à assembler puis coller.
Les châssis ont étéf abriqués au même format que le passage dans les cloisons.
Le montage se fait donc en lieu et place des trappes.
Il reste à vernir et monter les portes.

Dimanche 17 mars 2019

Remontage de la Taylor

Après séchage des deux couches de peinture spéciale machine, une bonne journée de montage, réglages et graissage, l'ensemble re-fonctionne à l'air comprimé.
Nous passons maintenant aux  transformations de la chaudière.

Dimanche 10 février 2019

Peinture des pièces machines et clavetage des excentriques
Après dégraissage les pièces fixes sur la machine sont peintes en vert et les pièces en mouvement sont elles, peintes en rouge
Ceci, comme était peinte la machine Taylor au début du siècle, et comme Bruno Martin Neuville l'a rapporté d'outre Manche.
Pendant les essais de fonctionnement à la vapeur, les excentriques étaient bloqués avec des vis pointeaux.
Le vilebrequin comportait déjà une rainure de clavette, il restait à usiner les mêmes rainures dans les excentriques.
Ceci a pu être réalisé avec un outil de brochage (Gentiment offert par notre ami Jean-Marie)
A chaque passe la broche taille 1mm dans la rainure
L'ajustement est autant plus précis que la rainure est parfaitement calibrée

Mercredi 13 juin 2018
Installation machine et chaudière à bord.

La machine est à nouveau démontée pour les derniers usinages par exemple les rainures des clavettes des excentriques dans le vilebrequin.
Certaines pièces sont à peindre avant le montage définitif.

Le manchon caoutchouc du presse-étoupe était déformé.
Je l’ai remplacé par une bague provisoire de centrage de l’arbre d’hélice dans le tube étambot.
Je comprends finalement la déformation du manchon, car le palier roulement en place sur l’arbre ne pose pas sur sa base de plusieurs mm.
Je ferai un calage à hauteur.

Une maquette en bois du bâti permet de définir sa bonne géométrie avant de le fabriquer définitivement en inox.

Après une réunion du conseil des sages, il a été convenu avec les amis J-Jacques et
Thierry que la chaudière devait être rehaussée de 15 cm.
J’ai choisi une structure en cornière d’inox soudée ce qui offre un espace de rangement non négligeable.

La chaudière n’a aucune isolation thermique sous sa semelle.
Je vais donc intercaler un caisson qui contiendra une nappe de céramique de 25 mm.


Aux derniers essais de chauffe, nous avons constaté que l’isolation intérieure de la chaudière n’était pas suffisante, car le casing était très chaud et nous ne pouvions pas poser la main.
Un habillage supplémentaire va élargir la carrosserie et contiendra une nappe de céramique.


Toutes les tôles en inox polies miroir ne sont pas une volonté de ma part mais le ferrailleur du
coin m’a vendu une feuille de 3m2 à 3 euros le kg, alors :-)

Samedi 7 avril 2018

Essai vapeur de la machine Taylor remise à neuf et premier essai de chauffe de la chaudière à pétrole qui va l’accompagner sur le bateau.



La machine est superbe, Bruno serait fier du travail accompli

Petit rappel du principe de chauffe, on préchauffe avec de l’alcool, sous un tube d’alimentation en pétrole qui possède des gicleurs. Une foi que le pétrole est assez chaud pour se vaporiser, on ouvre l’alimentation et la chauffe démarre. 
Préchauffage
Chauffe
La pression monte rapidement
Purge de la machine
Ça chauffe dur :-)

La machine tourne merveilleusement bien
Et le tout se termine autour d’un bon café gourmand
Samedi 30 mars 2018

Montage du circuit vapeur de la chaudière.

Le dôme vapeur est surmonté d'un serpentin assècheur. 
Il se termine par une seule et unique sortie vapeur qui alimentait à l'origine la machine, le manomètre, le sifflet  et la soupape.
Ceci me semble fortement déconseillé.



Quatre autres sorties sont présentes sur le dôme en diamètre 1/4 et elles sont bouchées. 
Je vais en utiliser deux pour alimenter la soupape et le manomètre mais seulement pour  les essais car ces sorties sont trop petites pour une marche en  continu !
Le dôme est déporté par rapport au trou de passage dans le casing.
J'ai donc installé une plomberie provisoire avec des coudes vissés qui seront remplacés par un circuit plus simple et plus rigide.


L'embase de cheminée est percée de 3 trous et n'est pas isolée.
Elle aura un doublage à terme et les conduites de vapeur sortiront du côté façade casing.
Un tube de doublage est prévu aussi autour du tube de cheminée.

Samedi 17 mars 2018

Test d’épreuve du corps de chauffe de la chaudière.

Le corps de chauffe est entièrement démonté du casing et toutes les sorties sont bouchées.
Une vanne de remplissage d’eau est installée en partie basse en extrémité d’un drum et le tuyau de pression de la pompe est raccordé à la sortie vapeur.
15 bars ont été maintenus pendant plusieurs heures et aucune fuite n’a été détectée après inspection. 

Prochaine étape : 
Le remontage de la chaudière pour la mettre en chauffe et faire tourner la machine à la vapeur.

Vendredi 9 mars 2018

Dernier montage et fonctionnement à l’air comprimé
Avant de faire tourner la Taylor à l’air comprimé il restait à réaliser :
- Un montage des joints, des presse-étoupes et des graisseurs.
- Un blocage provisoire du levier de changement de marche à l’aide d’une molette en attendant    le crantage définitif lorsqu’elle tournera à la vapeur.
- Un calage du tiroir de distribution au PMH et au PMB pour la marche avant et la marche arrière.


A ce jour, elle tourne aussi bien en marche avant qu’en marche arrière à 1 bar de pression. 
Reste maintenant la mise en route de la chaudière pour le test définitif à la vapeur.
Un grand merci à Guillaume pour les calculs et les conseils de calages.

Dimanche 21 janvier 2018

Rectification de la glissière
L’ensemble glissière et coulisses n’est plus en état de supporter la fonction guidage du coulisseau qui lui est, maintenant, rectifié et calibré.

 Le grand intérêt de la rectifieuse plane est de pouvoir dresser parfaitement d’équerre les 2 faces de la glissière. 
Le mouvement du coulisseau n’était pas parallèle à la glissière (donc mauvais guidage) et les efforts de la bielle s’appliquaient à la tige de piston.
Connaissant l’épaisseur du coulisseau il est facile de rectifier les coulisses à la bonne profondeur jusqu’à un jeu minimum.



Lundi 8 janvier 2018

Quelques travaux sur le levier de commande d'inversion de marche




Vendredi 6 janvier 2018

Remplacement de la glace

Dans le même état que le tiroir, la glace a subit une usure irrégulière et  la rouille a fait le reste. 
La nouvelle glace est en inox de 10 mm.
Pas très facile à usiner mais avec le bronze du tiroir la rouille ne se formera pas aussi rapidement que sur les deux pièces en fonte.


 Rectification et rodage de la surface.


Dimanche 31 décembre 2017

Remplacement du tiroir

Le tiroir actuellement en fonte n’assure plus une bonne étanchéité.
Le trou de passage de la tige est ovalisé. 
Le tiroir s’incline dans la boite vapeur et n’est plus parallèle aux lumières de la 
glace. 
Le plus inquiétant, comme visible sur la photo, est la différence de 0,8 mm entre les barrettes supérieure et inférieure.
Est-ce que cela peut exister sur une machine à double effet ?
Le nouveau tiroir, sous les conseils de Guillaume, sera en bronze.
Les bronzes de bonne qualité ne manquent pas aux fonderies "Elliott Boat" !
Les usinages permettront de revenir à une géométrie plus théorique et seront
validés ou modifiés aux essais si besoin.
Rectification et rodage de la surface.
Bien utile de rajeunir cette mécanique !

Mardi 7 novembre 2017

Le bruleur de la future chaudière de Mélusine qui a produit ses premières calories.
 Des rafales de vent perturbaient un peu le fonctionnement, d’où les flammes jaunes, mais par vent calme, les flammes bleues beaucoup plus performantes empêchaient de s’approcher à moins d’un mètre. 
 Le réservoir pressurisé


En conclusion, ces résultats m’encouragent vivement à tester prochainement le fonctionnement de la chaudière.
Donc bientôt d’autres infos et photos.

Remplacement des excentriques de distribution
Les nouveaux excentriques en bronze ont cette fois beaucoup moins de jeu autant dans les colliers que sur le vilebrequin.
Ils sont pour l’instant bloqués en rotation par la vis pointeau. 
Leur calage angulaire (123°) a été défini avec Guillaume en tenant compte des conditions de fonctionnement de cette machine.
Leur position définitive sera assurée par une clavette après les essais à la vapeur.

Dimanche 29 octobre 

Voici quelques photos du démontage du casing et du bruleur de la future chaudière de Mélusine, histoire d’en apprendre un peu plus sur son état de santé avant de la mettre en route. 
Son concept est apparemment très simple.
L’intérieur du casing est recouvert d’un isolant thermique d’environ 20mm tenu par un grillage d’inox.
Le corps de chauffe est entièrement en cuivre et en très bon état, pas de trace de surchauffe.
En revanche, encore une blackstaff sans déflecteurs ni turbulateurs ( une amélioration à prévoir ).
Je suis impressionné par la simplicité du bruleur qui ne comporte que 3 gicleurs sur toute sa longueur.
Il est tout en acier et la rouille a fait son office ! A surveiller dans le temps.
J’ai préféré le démonter pour faire des essais de chauffe à l’extérieur du casing.
Pour cela j’ai démonté le coude d’alimentation à l’arrière du casing et à ma grande surprise le tube supérieur de préchauffage est bouché par un amas de particules métalliques.
 En fait, comme on peut le voir sur les photos, ce sont des copeaux d’inox et le tube en est
rempli !
Je pense que c’est un dispositif dans le principe pour accélérer la montée en température du
carburant, sinon il faudrait un tube plus petit.

Le bac de préchauffage à alcool ne peut plus contenir beaucoup de liquide, car il fuit par les vis de fixation et est déformé. C’est une des pièces que je dois refaire en inox avant les essais.

Je réunis en ce moment le matériel pour le montage du banc d’essai avec un réservoir pressurisé.

Samedi 27 octobre
Visite chez notre ami Guillaume Linder (Suisse). 
Cet homme aux doigts d’or est mécanicien sur les grands steamers du lac Léman et a déjà accompli quelques miracles sur les bateaux Keltia et Midship !
Cette fois, c’est pour la machine de Mélusine qu’il a accepté de me venir en aide.
L’atelier de Guillaume fait penser aux usines d’un autre temps ! 
Les machines qui ont un sens pour lui sont celles de nos grands-parents !
Toutes sont animées par un seul gros moteur électrique, des arbres au plafond, des poulies et des courroies en cuir.
Les modifications d’amélioration proposées par Guillaume concernent le remplacement du tiroir, la glace et le calage des excentriques de marche AV et marche AR.
Je pense n’avoir rien oublié dans la prise de notes. Sinon Guillaume, pourras-tu me rafraichir la mémoire ?
La Taylor repart en France pour les derniers usinages et remontages.
Lundi 11 septembre

Amélioration des guides de tige de tiroir
Pour le guide supérieur, la solution que j’ai retenue est de rapporter un noyau plein et de le re-perçer au diamètre de la tige. 

Le jeu final est passé à moins de 0,1 mm.






Gros travail de dégauchissage dans le mandrin du tour. 
Je demanderai à un tourneur professionnel ce qu’il en pense, car à mon avis c’est une expérience qu’on ne vit qu’une fois !!!
Le centrage et le parallélisme des 3 guides par rapport à l’axe de la machine ont été calés au comparateur.
L’alésage en bout d’étrier est agrandi pour y loger une douille en bronze.


La douille est alésée avec également 0,1 mm de jeu et emmanchée à force dans l’étrier.
Cette partie de la machine est remontée provisoirement pour l’instant. 
Il reste à remonter le tiroir et régler son déplacement par rapport aux lumières de la glace.
Remplacement de la tige de tiroir



La tige actuelle a subi une usure irrégulière dans les 2 zones de guidage supérieure et inférieure de la boîte vapeur. 
De plus, la chape n’est plus à la bonne dimension pour coiffer la nouvelle coulisse et le diamètre de la vis axe passera en métrique.


Une tige neuve coulisse maintenant avec un peu moins de jeu, mais reste à rétablir l’usure des 
guides.




Le guide central intégré au presse-étoupe est en bon état (moins de 0,1 mm de jeu). 
En revanche, la tige coulisse avec 0,5 mm de jeu dans le bouchon supérieur de la boîte vapeur et avec 0,3 mm de jeu dans l’étrier en fonte. 
Je tiens compte de la remarque de Guillaume (l’ami suisse) qui m’a précisé que le coefficient 
de frottement de l’acier sur la fonte était très bon, mais les 0,3 mm de jeu sont quand même à réduire !



Jeudi 7 septembre

Remplacement de la noix de coulisse


L’ancienne noix en bronze avait beaucoup de jeu dans la coulisse d’origine et en a autant 
dans la nouvelle. 
Cette coulisse a été remplacée pour réduire les jeux dans les trous d’articulation.
La coulisse a été dessinée sur un arc de cercle de 248 mm de diamètre. 
La nouvelle noix a donc été fixée et fabriquée à ce même diamètre, sur un plateau monté sur le tour, à la place du mandrin. 
Elle est ensuite coupée à longueur en fonction de sa course dans la coulisse.
Elle est percée et montée provisoirement avec la chape de la tige de tiroir pour vérifier le bon fonctionnement.

Mardi 5 septembre

Supports glissière et support axe de levier de changement de marche
Un support inférieur et un support supérieur sont montés sur les colonnes de la machine.
Ils ont pour fonctions les paliers de l’axe du levier de changement de marche et le maintien de la glissière dans sa partie basse.
Cependant, un espace de plus de 5 mm entre les supports et la glissière était comblé par des entretoises d’épaisseurs différentes. Je n’ai pas réussi à en remonter une seule à la bonne place tout en respectant la position de la glissière par rapport au coulisseau de la tige de piston.
Trop compliqué pour moi et aléatoire même en fabricant des entretoises sur mesure !
J’ai choisi de faire découper les ébauches au laser dans de l’inox de 10 mm. Les faces d’appui de la glissière sont intégrées aux supports.
Le positionnement et le montage sont beaucoup plus faciles et définitifs !

Axe de levier de changement de marche
L’axe du levier a un diamètre de 1/2 pouce.
Je préfère le remplacer par un diamètre de 12 mm. 
Les paliers du support ont été alésés à 12 mm pour repasser au métrique et faciliter la maintenance.
La biellette de commande de la coulisse est soudée en 3 parties, mais avec un faux alignement des 2 axes. Ceci explique le jeu excessif dans les articulations.
La nouvelle biellette a été partiellement usinée dans la masse et n’est plus qu’en 2 parties. 
Le parallélisme et l’équerrage sont maintenant corrects et les articulations fonctionnent avec des jeux de 0,05 mm sans point dur.

Dimanche 21 aout

Coulisse de Stephenson
Les biellettes d'excentriques ont pris beaucoup  de jeu et ne m'inspirent pas confiance en terme de géométrie. La face d'appui n'est pas parallèle à l'axe d'articulation. 

Ceci a du contribuer à l'usure des trous dans la coulisse. 
Pour les usiner conformes rien de mieux que de prendre un barreau massif en référence. 
Toutes les faces sont perpendiculaires et parallèles.
C'est l'idéal en fraisage !
La coulisse de Stephenson et sa commande ont été ébauchées en découpe laser dans de l'inox massif. 
Résultat = gain de temps et beaucoup moins de copeaux.

Dimanche 30 juillet

Remplacement du coulisseau 

Pour limiter l’usure des pièces en mouvement, je suis maintenant tourmenté par une nouvelle incohérence !                                                                      

Le coulisseau en acier se déplace contre une glissière en fonte. Même bien graissé je considère le coefficient de frottement assez médiocre.                                                                                                   
De plus, les barrettes de guidage ont été endommagées certainement par le coulisseau lui-même.
Donc pas de pitié pour lui non plus !

Il va être fabriqué dans une chute de bronze issue des fonderies « Elliott Boat ».

 Les opérations de fraisage sont des plus classiques, car toutes rectilignes.



Uniquement 2 cotes à respecter pour le montage sans jeu sur la tête de tige de piston et le parallélisme de la face en contact avec la glissière.


Le montage de la glissière se fait en dernier en prenant le coulisseau en référence.


Mercredi 26 juillet 

Remise en état de la glissière 



D’aspect la fonderie est assez saine. 
Un décapage des 3 couches de peinture suffira.



En revanche, des traces d’usinage et d’usure apparaissent sur les faces de la glissière et des guides peut-être provoquées par le coulisseau en acier.
Une rectification sera la bienvenue pour ne pas endommager le nouveau coulisseau en bronze.


Le remontage sur la machine est correct.
Le positionnement par rapport au coulisseau pourra se faire de façon précise.

Mardi 25 juillet 

Contrôle de conformité du bâti après usinages



Les pièces concernées sont remontées et le résultat me convient bien mieux.
Passons à la suite !

Samedi 22 juillet

Défaut de fabrication de la machine.

Avant de passer au montage du bloc cylindre et de la glissière de tige de piston, je jetais un p’tit coup d’œil à l’ensemble et quelle ne fut pas ma stupeur en découvrant un faux équerrage entre

la tige de piston et la platine du bloc cylindre !
Donc par déduction, un faux équerrage entre l’axe du cylindre et le vilebrequin.
Un contrôle géométrique démontre que :
Les colonnes de support cylindre sont toutes de même longueur.
En revanche, le vilebrequin n’est pas parallèle à la face inférieure du bâti, mais la vraie cause est que les faces d’appui des colonnes ne sont pas parallèles au vilebrequin. Elles ne sont pas non plus sur le même plan, mais à des hauteurs différentes de 0 à 1,5 mm.



Mise en conformité de la machine
Le bâti a été calé d’environ 3 mm sur la table de la fraiseuse pour replacer le vilebrequin à
l’horizontale.

Après bridage, les points d’appui des 4 colonnes sont fraisés à hauteur identique et parallèle à
l’axe du vilebrequin.

Le bâti est ensuite retourné et bridé sur la table de fraiseuse en appui sur les 4 points d’appui.
La face inférieure du bâti est fraisée sur toute sa surface afin qu'elle soit elle aussi parallèle
à l’axe du vilebrequin.


Jeudi 20 juillet

Travaux sur les paliers du vilebrequin et la tige de piston

Le spécialiste de la découpe par électro-érosion est Marc de Clamart, ami de J-Jacques.
Le travail a été exécuté dans la semaine avec une épaisseur de trait de coupe de 0,3 mm ce qui n’a pas grande conséquence une fois montée dans la bielle.
Encore merci à Marc et J-Jacques !

Les bagues en bronze du vilebrequin sont remplacées par des bagues autolubrifiantes standards au diamètre  20 du vilebrequin.
Seuls les diamètres extérieurs étaient à réduire au diamètre des paliers dans le bâti.
L’ensemble s’ajuste et tourne à la main sans points durs.


Il faut aussi revoir la tige de piston 

L’ancienne tige de piston est bien mal en point !
Usée de façon irrégulière sur toute sa longueur, et très oxydée, elle ne peut plus assurer une bonne étanchéité avec le presse-étoupe.
De plus, le palier en 2 parties assemblées par 2 vis M4 a beaucoup souffert, la bague en bronze est déformée et a trop de jeu avec l’axe.
Elle est donc remplacée par une tige tout inox et 2 bagues épaulées en bronze.


Un axe également en inox relie la tige de piston à la bielle, toujours avec un jeu juste fonctionnel.
L’ensemble se présente bien, reste à faire coulisser la tige dans le presse-étoupe.


La bague du fond de cylindre et la bride de presse-étoupe étaient ovalisées, donc aucun
regret à les remplacer. 


Lundi 19 juin

Bonjour Thierry, 

Ci-joint l’état un peu inquiétant de la bielle et son remplacement, lorsque j’engage 2 axes parfaitement ajustés dans le pied de bielle et dans la tête de bielle on constate un désalignement d’environ 3°. 

Est-ce que la bielle aurait subi un choc ou bien est-ce d’origine compte tenu quelle est soudée en 3 parties ? 

Je pense que le jeu de 0,5 mm dans les bagues était utile pour absorber ce défaut, mais cela n’a rien de mécanique alors on va y remédier ! 

Mis à part le désalignement des axes, je n’aime pas trop non plus la forme dissymétrique de la bielle ! 
Étrange aussi la bague marquée par des griffes ! 
Aurait-elle été grippée donc difficile à démonter ?
Elle sera fabriquée cette fois en une seule pièce dans un barreau d’acier XC40 étiré. 
Grosse ébauche sur la fraiseuse d’un ami. Le demi-palier de la tête de bielle restera bridé pour tous les usinages. 
Montage en mandrin 4 mors pour l’alésage de la tête de bielle. 
La bague côté vilebrequin doit être serrée sans écrasement. 
Finition par tournage de la partie corps de bielle en respectant les dimensions d’origines. 
La géométrie est maintenant correcte pour un bon fonctionnement de la machine avec un jeu minimum. 
Reste à fendre la bague de bielle en deux coussinets. 
Je crois que pour ta 6A tu avais confié une découpe laser à un professionnel. Est-ce qu’un ami bien informé aurait une adresse à me communiquer ? 

 Merci d’avance. 

Philippe


Vendredi 16 juin


La fonderie du bâti est correcte.
Les 3 anciennes couches de peinture bleue, rouge puis verte sont décapées.
J'aimerais bien le repeindre en vert anglais ainsi que toutes les pièces de fonderie ! 
Le vilebrequin a été nettoyé à la toile émeri fine pour éliminer quelques bavures  qui empêchaient le démontage des 3 bagues paliers. De nouvelles bagues en bronze ont été usinées pour remplacer les anciennes et remontées  avec un jeu maxi de 0,04 mm.
Bizarrement les excentriques en fonte tournent dans des colliers en acier. Mécaniquement pas idéal comme antifriction ! Ceci explique peut-être le jeu de 0,5 mm. Autre surprise au démontage des excentriques :  Un jeu de 0,8 mm entre l'alésage et le vilebrequin est compensé par un feuillard de 0,5 mm. Le jeu de 0,3 mm restant est rattrapé par une vis pointeau serrée en appui sur la clavette. - Les rainures de clavettes ont été élargies dans les excentriques pour ajouter des cales contre les clavettes. Certainement pour modifier la position angulaire des excentriques.
Pour limiter le travail il est préférable à mon goût de fabriquer de nouveaux excentriques à une cote réparation et ne pas toucher aux colliers. Cette solution permet la suppression des feuillards et les cales des clavettes. 
Les jeux sont maintenant réduits à 0,05 mm entre les excentriques et les colliers 
puis entre les excentriques et le vilebrequin.

Mardi 13 juin


Après quelques mois de retard, les premiers travaux ont commencé sur Mélusine.

C’est pour la machine que j’avais le plus d’inquiétude. 
Elle était bloquée par une couche de rouille et de calamine bien répandue entre le cylindre, le piston et les segments.
Le reste de la mécanique tourne librement, mais avec trop de jeu (+0,5 mm) dans les paliers de vilebrequin, dans la bielle et dans les excentriques de distribution.
Certaines pièces ne sont pas récupérables donc les prochaines infos concerneront leur fabrication.
Bien amicalement,

Philippe.

Mardi 6 juin 2017

Au décès de Bruno, Philippe a repris Mélusine qui va être complètement rénovée.

Lundi 25 août,

En fin d'après midi à Sèvres , essais de la nouvelle transmission de la machine de Mélusine.

C'est une réussite, et le pilote est fier de lui ...... d'avoir remplacé l'ancienne liaison machine/arbre d'hélice à chaine de "vélo", par une courroie en caoutchouc crantée.

Le remplacement fait merveille; pas de bruit, pas de graissage, c'est propre et un couple certainement amélioré.

A 2 bars, Mélusine file bien ses 3 nœuds, et à 4 on pourrait bien faire du ski nautique.C'est une réussite, simple et efficace, bravo aux deux intervenants Bruno et François pour cette modification qui attendait bien sagement au fond d'un carton.

Cordialement à tous,J. Le Treizour qui passait par là par hasard ...;-)

Lundi 27 mars 2006

Les test de la chaudière de Jean-Yves, réalisés samedi dernier ayant mis en lumière quelques fuites aux soudures, la reprises de certaines d'entre elles était au programme de ce matin.




4 fevrier

En fouillant dans ma photothèque, j'ai retrouvé ces photos de la chaudière actuelle et de la machine de Mélusine, prises sur le stand de l'Abv à Rétromobile en 2002.
Ce fut mon premier contact avec l'Abv!
La chaudière, du beau boulôt!




La machine


Dernières nouvelles de la chaudière (aujourd'hui à Sèvres)
Photo de l'intérieur du "casing"

L'extérieur

Avec la cheminée

Avec les créateurs!


Septembre 2005

La nouvelle n'est pas confirmée, mais...
Il semble bien qu'une nouvelle chaudière pour Mélusine en soit à un stade bien avancé!
En voici la preuve avec les commentaires de Jean-Jacques:

Nouveau souffle pour Mélusine?

Notre compère et bon copain Jean Yves, ayant participé à nos constructions des 3 chaudières de type Blackstaff, à eu la bonne idée de reprendre les techniques de mise en forme des serpentins en cuivre, que nous avions elaborés collègialement , pour s'en construire une personnelle, plus simple en gros oeuvre (soudage et montage) et de surface de chauffe plus grande (2 m² et + si affinités) .
Quelques dessins, concoctés avec son ami et complice Bruno, un peu de tournage de pièces en acier, une bonne dose de patience pour l'élaboration et la mise en place des 16 serpentins en cuivre, quelques règles de conformités dans le travail des soudures à l'arc, (lire impérativement l'article de François dans Vapeurs n° 6 -" Eléments de dessin des chaudières", avant toute improvisation), et vous avez une très belle bête de course.

C'est une chaudière verticale de type Olfeld, de moins de 25 litres de contenance, Eric en a équipé une identique (concept) sur son vapeur Ondine.
Il vient tout juste de recevoir ce dernier samedi 10 septembre, l'enveloppe, le cone et les grilles de foyer, tout en inox, qui accueillera le corps de chauffe, et les mois prochains sont prévus pour l'habillage extérieur et les protections thermiques (casing).
Ce n'est pas un secret, de vous révéler que cette nouvelle chaudière remplacera dans un premier temps, la Blackstaff en cuivre du canot Mélusine, et de fausses rumeurs, laissent à penser que notre ami Bruno, patron de ce canot, fort de cette puissance de chauffe( 2 m², voire +), pourrait s'adonner aux joies du ski nautique ...... allons , allons !!! ne rèvons pas.
On suivra avec beaucoup d'intéret, l'évolution de cet ouvrage, et de sa mise en place à bord de Mélusine.
Bravo Jean Yves et Bruno, et merci de donner aux suivants, l'envie de construire.
Cordialement Jean Jacques.

Ps : question Quiz: sachant que Jean Yves mesure 1.70 m (à 1 cm près), qu'elle est la hauteur de cette chaudière, le gagnant aura le privilège de mettre les premières buchettes pour lancer une chauffe.



Avec Jean-Yves qui y a beaucoup travaillé!


L'habillage, tout inox s'il vous plait!


Belle bête, vivement la photo avec son équipement!